mardi 17 novembre 2009

Les défis de la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest.














Les gradins de l'Atelier Culture de l'Université du Littoral étaient pleins pour acceillir ce mardi 17 novembre à 20 h, Monsieur Saïdou OUEDRAOGO, Spécialiste des questions agricoles,venu tout droit de Ouagadougou au Burkina Faso, pour nous parler de sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest.

Alors que le Sommet de la FAO qui s'est tenu à Rome les 16 et 17 novembre s'est conclu, sans surprise, par une énieme déclaration d'intention, la conférence organisée par l'association "COLIBRI" est venue nous rappeler, une fois de plus, que la faim, bien loin d'être éradiquer, continue d'étendre son spectre touchant aujourd'hui près d'un milliard d'êtres humains parmi lesquels des centaines de millions d'enfants en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Cette insupportable réalité à laquelle l'association "COLIBRI" ne s'est jamais résignée, est pourtant loin d'être une fatalité. Pour Saïdou OUEDRAOGO, la siuation qui prévaut en Afrique est le produit d'un système marchand qui ruine les efforts de l'agriculture africaine.

A la manière des grandes entreprises de la distribution qui réalisent chez nous des énormes marges sur les produits issus de l'agriculture, les grandes multinationales continuent de fixer, elles mêmes, les prix des matièrs premières agricoles. Le prix du kilo de Haricots verts du Burkina est vendu 15 fois plus cher sur les étales de nos marchés...

Dans le même temps et alors que le riz est devenu l'aliment de base en Afrique de l'Ouest, ces mêmes multinationales innondent le marché africain de riz chinois ou américains à des prix tels qu'ils interdisent toutes possibilités d'écouler la production des cultivateurs locaux. Le résultat est catastrophique.

Face à ces inconséquences, les agriculteurs africains ne restent, heureusement pas, les bras croisés. Avec leurs partenaires du Nord et du Sud, dans le cadre associatif et syndical, ils développent des outils de gestion agricole tendant à promouvoir l'agriculture vivriére.

C'est le cas de l'association "Colibri" sur lequel Monsieur Ouedraogo est revenu à plusieurs reprises. L'association s'est engagée, il y a quelques années dans un plan de sécurité alimentaire au Burkina, initié par la Fédération "Peuples solidaires" à laquelle elle est affiliée.

L'amélioration des techniques agricoles, la certification des semences, la formation des agriculteurs, le développement des filières sont autant de facteurs clé pour relever le défi alimentaire en Afrique de l'Ouest.

L'agriculture africaine peut être autosuffisante si la prédation cesse. Les organisations multilatérales doivent s'y atteler si elles veulent vraiment mettre fin à la source d'insécurité la plus dangereuse pour l'Humanité, la faim.

Mille mercis à Saïdou OUEDRAOGO, à Thierry LEBLANC, à Marc LEBECQUE et à toute l'équipe de Colibri.


N.HENNI

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