dimanche 15 novembre 2009

Promesse tenue, le Tour du Monde a enchanté...






Ils étaient vingt, vingt voyageurs dunkerquois chanceux à expérimenter un projet inédit; partir à la découverte du Monde sans bouger de Dunkerque. Ce projet conçu à l'origine par Krefeld, la ville jumelle allemande de Dunkerque, a tenu ses promesses.

Réunis dans la salle d'embarquement de l'AJS pour un dernier debriefing avant le saut dans l'inconnu, les voyageurs munis de leur carnet de route, on été installés dans les deux minibus affrétés par ce Tour Operator d'un genre nouveau. L'AJS avait tenu à ce que cette opération, première du genre, soit une réussite. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Tour du Monde a dépassé toutes les espérances...

A 14 heures, les deux véhicules se sont ébranlés pour entamer un voyage circulaire. Le premier minibus entamant la ligne de Dunkerque à Bakel (Sénégal), de Bakel à Moroni (Comores) et de Moroni à Casablanca (Maroc) et le second faisant le trajet inverse.

La première escale du périple du minibus numero AJS 001, a conduit les voyageurs sur les rives du fleuve Sénégal à Matam et Bakel, un territoire qui n'a aucun secret pour les familles Sylla et Dionga.

Autour d'une table garnie de Bissap et de Yassa, les routards du jour ont découvert la richesse de la culture de ce grand pays d'Afrique Occidentale, le Sénégal. Avec des mots simples et un incroyable sens de l'accueil et du partage, les familes accueillantes ont entrouvert leur univers sans jamais céder à l'ostentation et au futile. Les voyageurs ont, quant à eux, été d'une curiosité respecteuse et profondément empathique, découvrant le fond des choses.

Après Bakel, le minibus a repris son chemin pour rejoindre cette fois les îles Comores dont le nom vient de l'arabe "El Kamare" qui veut dire la Lune. Les conquérants arabes à la vue de l'Archipel ont été frappés par la couleur de la terre volcanique qui s'offraient à leurs yeux pour la première fois.

A Dunkerque, Les Comores, ça veut dire quelque chose... Pour autant la profondeur de la culture comorienne reste encore très difficilement accessible. C'est en cela que les initiateurs du projet disent que les voyageurs du Tour du Monde sont chanceux.

Car, pour le coup, ils découvrent la face cachée de cultures millénaires dont ils ont pu aborder certaines facettes. La structure familiale des Comores, par exemple, qui place l'oncle de la parenté dans une position centrale déterminant un ordre tout à fait différent de ce que l'on peut connaître sous nos latitudes. Et voilà que soudain, les questions affluent et les réflexions se font plus subtiles. Le pari est gagné, la découverte s'opére et avec elle le bonheur de se sentir en symbiose avec l'Autre.

Après cette magie et cet instant de pur bonheur, il est temps de repartir.

Cette fois on revient vers le Nord et l'Occident du Monde oriental. Le Maroc nous accueille. Pas celui des grands ensembles hoteliers d'Agadir ou de Marrackech.

Non c'est le Maroc sensible, celui de la vie avec un grand V , qui ouvre ses portes aux dunkerquois. Là, dans la grande salle aux zelliges, la famille de Tarek et de accueillent les voyageurs comme on devait sûrement le faire dans les contre-forts de l'Atlas il y a des siècles.

Dans les échanges, les yeux s'écarquillent mais il n' y a pas de faux semblants. On se parlent et on s'interpellent. Aucun sujet n'est évacué. L'Islam et la Burqua surgissent et le débat s'impose. Le ton est exigeant et d'une extaordinaire tenue. Les voyageurs s'écoutent, se parlent, se disputent même mais à la manière des philosophes des Lumières.

Le pari est gagné. Non pas, parce que les uns ont nécessairement convaincu les autres. Au fond, la question n'est pas là...et chacun le sent.

A presque 19 heures, il est temps de reprendre l'AJS 001 pour regagner Dunkerque. Que de choses entendus, d'images retenues, de visages différents mais si familiers...

Ce périple se poursuivra dans les têtes... Bientôt tous les dunkerquois,accueillis et accueillants, se retrouveront pour en reparler à tête reposée, l'histoire de remettre les idées en place.

Bravo aux initateurs,aux familles d'accueil et aux voyageurs. Tous ont eu du cran et quel cran !

N.HENNI

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